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Jean-Marc SCANREIGH
Plasticien Peintre Graveur

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Strasbourg de 1970 à 1978 — Scanreigh passe son enfance et son adolescence en Alsace d'où est originaire une partie de sa famille. Il se souvient avoir suivi avec grand intérêt les expositions que le musée de Strasbourg organisait avec le Conseil de l'Europe au tournant des années 60/70. Il entame des études de physique-chimie auxquelles il préfère assez vite la peinture. En 1972 l'exposition «Support-Surfaces» à la librairie-galerie «Les Idées et les Arts» le conforte dans son choix et l'année suivante il y expose des monochromes. À partir de 1974, son style, d'abord marqué par Louis Cane et Hantaï, devient plus personnel et en 1976, il expose au Musée d'Art Moderne de Strasbourg.

Saint-Étienne de 1978 à 1983 — Recruté à l'École des Beaux-arts de Saint-Étienne, il s'installe dans cette ville pour cinq ans. Avec d'anciens amis strasbourgeois, il y crée une revue d'art, «Avant-guerre», sur l'art, etc.» qui tiendra trois numéros. Il poursuit son travail de peintre. Une exposition personnelle lui est consacrée aux «Ateliers d'aujourd'hui» du Centre Georges Pompidou en 1979 et en1980 Bernard Ceysson l'inclut avec d'autres artistes stéphanois dans sa grande exposition-bilan «Après le classicisme» au musée de Saint-Étienne. La période stéphanoise est aussi celle de la sculpture qui accompagnera la transformation de sa peinture. Progressivement l'abstraction cède la pas à la figuration.

Lyon de 1983 à aujourd'hui — Dès son installation à Lyon en 1983, Scanreigh est exposé dans plusieurs galeries et institutions de la ville ainsi qu'à Genève. Le Frac Rhône-Alpes fait l'acquisition de trois toiles triangulaires. Un contexte nouveau, lié à la présence d'imprimeries d'art à Lyon et à Villeurbanne, lui donne l'occasion de s'investir dans les techniques de l'estampe. La Maison de la Culture de Saint-Étienne l'invite à une exposition de gravures avec Gäfgen, Kaminski et Lüpertz en 1984. En 1986, la peinture de Scanreigh a beaucoup évolué, de nombreux collages à partir de ses propres bois gravés et lithographies affirment son univers pictural.
En 1988 la Bibliothèque de Lyon prend en dépôt son oeuvre gravée et y consacre une exposition accompagnée d'un catalogue raisonné. Le dépôt s'élève à 332 estampes. Le fonds Chomarat de la bibliothèque possède en outre une collection d'albums, blocs et feuilles libres représentant plus de 10 000 dessins et croquis. La collection Blanckaert à Villefranche-sur-Saône comporte actuellement plus de 60 peintures. Scanreigh expose depuis 1992 à la galerie Françoise Moulin qui suit et soutient son travail en Rhône-Alpes.
Au début des années 90, la peinture et la gravure expriment leur complémentarité à travers cinq expositions personnelles à Paris, trois consacrées à la peinture et deux à la gravure. Scanreigh est invité à participer à une exposition itinérante de graveurs français en Amérique du Sud et il se rendra à Buenos Aires pour la promouvoir. En 1993, l'AFAA l'envoie aux Philippines pour installer un atelier de lithographie. Il y retournera en 1995 pour poursuivre l'action engagée. Une exposition personnelle a lieu à l'Alliance française de Manille. Entre temps il aura fait divers détours pour exposer en Grèce, en Roumanie au Maroc.
Au début de 97, il met prématurément fin à une importante exposition personnelle dans un espace culturel privé lyonnais pour protester contre l'utilisation de ce lieu par le Front national pendant le temps de l'exposition.
En 1998, le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines présente dans ses salles d'exposition une exposition portant sur les 15 dernières années et l'ensemble de la création de Scanreigh : toiles, peintures sur bois, bronzes, estampes et livres d'artistes.


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Jean-Marc ScanreighblancScanreigh par Gaydierblanc© photos Scanreigh, Gaydier
Propos d'artiste
« [...] Enfant, je tirais une sorte de fierté exotique d'être né au Maroc, tout comme l'Alsace m'est apparue exotique car je ne m'y suis adapté que lentement. Être passé par là plutôt que d'y avoir des racines. J'ai pris l'habitude de voir les choses de l'extérieur avec un léger décalage et je ne suis pas frustré de ce que les choses soient impénétrables. Le fait que la réalité se donne comme une énigme est au contraire une stimulation. Le sentiment d'incertitude qui en découle est pour moi un sentiment étrange, annonciateur de découvertes et mes tableaux en retiennent — malgré la confiance — aussi la crainte d'une menace et d'une déstabilisation. [...]»
« [...] L'assemblage, le puzzle, le palimpseste sont des procédés privilégiés pour moi : il me faut toujours un préalable pour travailler. Longtemps ce fut des fonds froissés, aujourd'hui ce sont surtout des collages de mes propres estampes et pages de livres d'artiste. Je me réinvente une paroi rupestre avec des accidents de surfaces qui sont autant de défis à relever ou à exploiter. Une esthétique primitiviste peut-être, mais l'art non occidental n'est plus à découvrir ni à défendre ; je jouis d'une liberté acquise par ceux qui l'ont fait avant moi sans me sentir obligé de décliner une dette. Mes citations, essentiellement des autocitations, sont davantage une illustration de la circularité omniprésente dans la création. Les Italiens de la transavantgarde l'ont fait à leur manière avec ironie, je le fais autrement, plus proche de l'obsessionnalité de l'art brut mais conscient de ce que la culture se mord parfois dangereusement la queue... ce que les exclus de la culture ignorent. J'imagine parfois un Docteur Frankenstein-de-l'art bricolant de toutes pièces un hybride pour briser le cercle vicieux. [...] »
         Catalogue du Théâtre de Sain-Quentin-en-Yvelines, mars 1998.


Jean-Marc ScanreighblancJean-Marc Scanreighblanc© Jean-Marc Scanreigh

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Extraits critiques
[...] mais les figures qui viennent affecter la surface ne sont pas celles d'un monde fini : elles ne parviennent jamais à faire tout à fait image, à se détacher certainement de ce fond sans objet, ou semblent en émerger en même temps qu'elles s'y noient. Comme si de la lutte ou s'engage un visage ou un corps avec le sans figure, chacun s'affectait de l'empreinte de l'autre : le premier voit son bord ou sa limite trembler et s'effacer, cependant que le fond se gonfle de figures possibles. C'est une humanité se faisant, spectrale et monstrueuse, où s'ébauche un regard. Elle ne s'anime que par son incessant détachement de la neutralité dont elle partage encore le mutisme et, peut-être, la tristesse. [...] La peinture de Scanreigh pourrait, dans son mouvement, se lire comme une reconquête progressive, nécessairement subjective, du « grimaçant » des choses, réaffirmant le voile tragique et la tristesse qui s'y attache. Mais chaque moment de cette peinture qui procède par ajouts progressifs conserve la mémoire et la trace de celui qui le précède. Ainsi s'augmente et prolifère, à partir du dernier ajout, le sens de la neutralité primitive qui devait n'en contenir aucun. Ce qui chaque fois, pour lui faire pièce, s'ajoute au monochrome dissolvant, témoigne donc du lien qui vient unir le peintre à notre monde ; ce qui chaque fois s'ajoute est un peu de mémoire, d'affect ou de passion. [...]
         Eric MICHAUD, Le Grimaçant des Choses, Éditions Michel Chomarat,1990

[...] Fascination du morcelé, du déchiqueté. Éloge du rapiécé. Découpages, dépeçages, mises en pièces, chevauchements, bricolages de morceaux. Scanreigh ordonne l'espace d'après une passion de la multiplicité, une cohésion du pluriel, un exorcisme de l'uniforme. [...] Pas d'espace sans palimpseste, de présent artistique qui ne traverse les vestiges et n'outrepasse l'épopée de son histoire, ni d'être sans temporalité contradictoire. [...]
         Bruno DUBORGEL, Papiers Épiphaniques, Éditions Comp'Act, 1988



[...] Des spectres sceptiques spéculent sur la sphère et la spirale. Les revenants reviennent sur les lieux de leurs crimes et sur ceux de leurs jouissances, se vautrent dans les lits mille fois faits et défaits, dans les draps froissés, les ombres. Elles s'effilochent parfois, les ombres. Elles s'effrangent. Elles s'usent. Elles se déchirent, se déchiquettent, puis se raccommodent, se ravaudent, se reconstituent, se redressent. [...] Ici, on prend souvent une chose pour une autre. On n'est jamais sûr de rien, ni de personne. On ne conclut jamais. [...] Sans cesse, les enquêtes sont recommencées. Jamais elles n'aboutissent. [...]
         Gilbert LASCAUX, Catalogue Cours de la Liberté, Lyon, 1988

[...] Nous disions que Scanreigh semblait faire à rebours le chemin d'un Kandinsky cherchant à séparer la ligne de sa fonction descriptive pour s'engager dans l'abstraction. Mais quel intérêt ? Scanreigh ne vise pas le retour à la cohérence figurative, il persiste dans la même vision fragmentaire et exploratrice de l'inconnu. Comme les surréalistes, spectateurs de leurs expériences automatiques, Scanreigh observe l'interaction du déjà-là avec l'importation du trait sur ces propres oeuvres, mais il n'est pas à la recherche d'une image latente et il s'écarte délibérément de toute conclusion interprétative. Dans son devenir figuratif l'intéresse surtout la tension entre les lignes descriptives et non descriptives au coeur d'une surface à la transparence aléatoire. de cette tension iconolâtre et iconoclaste naît une violence qui n'a rien à voir avec une peinture «de tripes», même si la stridence des couleurs et le chaos des formes évoquent faussement la réalité exacerbée de l'expressionnisme. [...]
         Francis RENOIR Cahiers de Serre, N°32, beaux-Arts de Saint-Etienne, 1993

[...] L'artiste explore et «met en oeuvres » les mille et une relations de la «figure» avec ce qui n'est pas elle, ou n'est plus, ou n'est pas encore elle. Le «fond» advient et éclate à la surface, ou implose en se fragmentant, libérant simultanément un indescriptible univers labyrinthique où se mêlent, s'entrechoquent ou se contaminent des exubérances d'éléments formels, des lambeaux plastiques et des presque figurations, voire d'explicites étranges visages, entre masques tristes et lutins gais. Émergence, engloutissement, métamorphoses et flottements. Le surgissement, l'apparition des esquisses figuratives, à peine offerts à l'expérience visuelle, s'inversent parfois au profit d'un effet de résorption, de disparition ou d'éclipse ; les déluges de motifs décoratifs, la végétation formelle profuse, s'ordonnent à une poétique de l'exultation et du jeu de la vie tout autant qu'à celle du séisme et du chaos ; et le désordre attisé se révèle pourtant aussi puissamment structuré que le bel éclat rythmé d'un miroir brisé.
Ce deuxième grand versant de l'aventure picturale de Jean-Marc Scanreigh est lui-même indissociable d'une production considérable de dessins et d'estampes. À partir de 1983 la gravure prend, corrélativement à la peinture et au dessin, une grande importance dans l'oeuvre de l'artiste qui la pratique dans tous ses registres (de la taille-douce à la lithographie, de la gravure sur linoléum ou sur bois à la sérigraphie et aux eaux-fortes, des eaux-fortes aquarellées aux lithographies rehaussées à l'acrylique...). Mais il faudrait évoquer aussi bien Scanreigh sculpteur (dès 1980-81), et fondateur de revues (Avant-Guerre, 1979 ; revue de poésie Jalouse Pratique, 16 numéros parus de 1993 à 1995), et partenaire d'une pléiade d'écrivains pour la réalisation de multiples livres (livres d'artiste, éditions originales, livres illustrés, etc.). Jean-Marc Scanreigh, ou la passion créatrice et la générosité des arts dans tous leurs états.
         Bruno DUBORGEL Poétique de l'exultation, Utopia n°1, mars 98, Lyon


Une lettre virulente d'un lecteur nous informe que — Picasso étant mort — la peinture, après avoir résisté depuis des milliers d'années à toutes les inventions techniques (résistance qui passa le plus souvent par l'intégration de ces inventions), la peinture, donc, aurait achevé définitivement sa longue métamorphose. D'Anselm Kiefer à Paul Rebeyrolle, en passant par Miquel Barcelo (pour ne citer qu'eux), les peintres contemporains seront ravis d'apprendre qu'ils n'existent plus. L'excès inverse (il existe) conduirait à affirmer qu'en dehors de la peinture il n'est point de salut — les oeuvres de Louise Bourgeois ou les installations vidéo de Stan Douglas ou de Gary Hill suffisant à elles seules à prouver le contraire. L'affrontement stérile entre les deux positions entraîne parfois une surenchère sophistique : toute peinture dans un cas, ou toute non-peinture dans l'autre, se trouve défendue avec un aveuglement relevant de l'idéologie la plus obtuse ; et toute critique de l'une ou de l'autre des oeuvres passe, systématiquement pour la critique de l'ensemble. Il s'agit pourtant souvent de la même chose : un artiste trouvant sa petite originalité, qu'elle soit conceptuelle ou plastique, l'exploite jusqu'à la corde. [...]
Dans les années 70, Jean-Marc Scanreigh se créa également un univers, limité mais suffisamment original. Marchant sur les brisées de Simon Hantaï — il peignait sur de la toile froissée —, il y apporta sa variante personnelle : l'utilisation d'un pistolet. Le principe aurait pu ne jamais s'arrêter ; il dura une petite décennie. Car entre deux tableaux, le peintre se consacrait à son autre passion, le livre ; et la main gravant (le lino, le bois, le cuivre) et dessinant sans remords s'éprit de ce mouvement spontané.
De cet amour naquit un sentiment de liberté, indispensable à l'élaboration d'une oeuvre qui doit à la fois se nourrir des grandes admirations passées, les détourner à son profit et résister aux anathèmes lancés par ceux — dont notre virulent lecteur — que le dogme conforte. Jean-Marc Scanreigh regarda vers Georg Baselitz, Gaston Chaissac, Jasper Johns ou Philip Guston, emprunta de-ci de-là, varia les supports (bouts de bois ou toile), colla dessus ses gravures et ses pages de livres, les recouvrit de couleurs, essaya les dégoulinades, les aplats, les transparences, avança par fragments et laissa aller la main vers son penchant pour un trait ironique.
Tout, bien sûr, n'est pas encore parfait — mais la perfection ne traverse que les songes des mécaniciens. Le tableau souffre parfois (fruit des quatre-vingt-six livres d'artistes édités ?) d'un graphisme très ou trop présent. Qu'importe : les expériences ne sont pas encore achevées ; Jean-Marc Scanreigh n'a que 48 ans ; et notre virulent lecteur lui pardonnera sans doute de chercher encore.
         Olivier CENA Télérama, N° 2520, 29 avril 1998

[...] Des spectres sceptiques spéculent sur la sphère et la spirale. Les revenants reviennent sur les lieux de leurs crimes et sur ceux de leurs jouissances, se vautrent dans les lits mille fois faits et défaits, dans les draps froissés, les ombres. Elles s'effilochent parfois, les ombres. Elles s'effrangent. Elles s'usent. Elles se déchirent, se déchiquettent, puis se raccommodent, se ravaudent, se reconstituent, se redressent. [...] Ici, on prend souvent une chose pour une autre. On n'est jamais sûr de rien, ni de personne. On ne conclut jamais. [...] Sans cesse, les enquêtes sont recommencées. Jamais elles n'aboutissent. [...]
         Gilbert LASCAUX Catalogue Cours de la Liberté, Lyon, 1988.

[...] Nous disions que Scanreigh semblait faire à rebours le chemin d'un Kandinsky cherchant à séparer la ligne de sa fonction descriptive pour s'engager dans l'abstraction. Mais quel intérêt ? Scanreigh ne vise pas le retour à la cohérence figurative, il persiste dans la même vision fragmentaire et exploratrice de l'inconnu. Comme les surréalistes, spectateurs de leurs expériences automatiques, Scanreigh observe l'interaction du déjà-là avec l'importation du trait sur ces propres oeuvres, mais il n'est pas à la recherche d'une image latente et il s'écarte délibérément de toute conclusion interprétative. Dans son devenir figuratif l'intéresse surtout la tension entre les lignes descriptives et non descriptives au coeur d'une surface à la transparence aléatoire. De cette tension iconolâtre et iconoclaste naît une violence qui n'a rien à voir avec une peinture «de tripes», même si la stridence des couleurs et le chaos des formes évoquent faussement la réalité exacerbée de l'expressionnisme. [...]
         Francis RENOIR Cahiers du serre, N°32, beaux-Arts de Saint-Étienne, 1993.


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Un mélange de nouveautés et d’œuvres plus anciennes qui font comme un accéléré des transformations stylistiques de Scanreigh.
Que le spectateur remarque ou non les citations et les continuités du passé n’est pas essentiel. Le tableau-devinette comme on voit des paysages dans les vieux murs ou des visages dans les nuages n’est pas le propos. Avec le temps, Scanreigh cerne plus nettement les formes et facilite les identifications, mais plus le reconnaissable devient reconnaissable plus l’écart avec l’hypothèse réaliste devient dérangeant, oscille entre séduction et malaise.
Le dessin qui est à la base de tout s’est largement affranchi du travail de la gravure du début tout en gardant l’héritage ; c’est ce legs qui fait que la manière de styliser chez Scanreigh ne doit pas grand-chose aux codes de la caricature ou de la bande dessinée si présents dans les tendances actuelles du dessin et de la peinture. Dans la "scanreighisation" des formes, on reconnaît difficilement la fréquentation des maîtres anciens, et pourtant elle est bien là, même si l’art des musées est vu autant par les sommets que par les recoins de l’art dit mineur.
Les pérégrinations de Scanreigh l’ont fixé successivement à différents moments de l’histoire ; l’expressionnisme américain est loin, le maniérisme aussi ; les illustrateurs du XIXe siècle n’ont pas fini d’agir (combien d’emprunts à J. J. Grandville triturés dans tous les sens !) ni Jasper Johns. Actuellement est agissant le néoclassicisme, vu par la lorgnette de la BD et sa ligne claire – et Picasso comme basse continue dans ce concert d’influences.
Françoise Biver 2009


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Remède à la mélancolie : Jean-Marc Scanreigh
Jean-Marc Scanreigh sait retenir des morceaux de corps et les dégager de leurs enveloppes de pauvres errants statiques plantés dans le paysage. Il offre au regardeur le pouvoir de remonter le temps vers des mythes inconnus en creusant des images qui s'entortillent ou se redressent pour remonter à une source vitale.
L'espace - fécond et déchiqueté - est fendu de "crucifiés" ou d'animaux de nouvelles espèces. Ils n'ont peut-être rien à dire mais encore beaucoup à montrer. Il s'agit une fois de plus de penser l'être non en "omission" mais en actions (parfois subies) dans les palettes colorées et complexes et des lignes où tout s'agite selon de nouvelles façons de s'envoyer en l'air.
Est-ce le signal pour renoncer à la terre pour retrouver le ciel ? Pas forcément car l'œuvre peut se lire de bien d'autres façons. De telles images ne sont pas de celles que les communiants pouvaient mettre jadis dans leur livre de messe néanmoins leurs « fruits » ne sont pas interdits. D'autant que l'humour demeure toujours ou presque présent.
Les personnages sont moins en appétits libidinaux que de passage dans les caprices du temps là où les hautes eaux semblent baliser l'espace. Pour leur échapper il semblerait propice de sortir les épuisettes et aller pêcher la crevette. Mais Scanreigh préfère le tir de foire. Rocambolesques ses images font leur tours de piste en des cirques improbables.
         Jean-Paul Gavard-Perret


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Expositions
Jean-Marc ScanreighblancJean-Marc Scanreighblancscanreighblanc
© Jean-Marc Scanreigh

Scanreighblanc© Scanreig
Le mur de la route d'Alès contributions de Jean Marc Scanreigh

Jean-Marc Scanreighblanc© TP
A la Galerie Trait Personnel, Lyon

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Ecrits de l'artiste en collaboration avec Françoise Biver
• «Les Beaux-Arts face à la culture de l'estampe», Le Quai, revue de l'Ecole des beaux-arts de Mulhouse, 1994
• «Les écoles d'art à l'épreuve», Art & Métiers du Livre N° 184, mars/avril 1994
• «Entrées & Sorties», Catalogue Scanreigh, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, 1998
• «Laboratoire lithographique», La mémoire lithographique, Art & Métiers du Livre, 1998
• «La part divine de nos livres est à deux pas», Topo, avril 2000
• «Willem», dépliant Willem, Ecole d'Art de Lorient, 2001
• «Faire des livres», Action Poétique n° 162, 2001
• «Remarques à effacer», Catalogue Picasso, Musées de Belfort et Montbéliard, 2001
• «Dessins in carnets», Passion privée, n°8, septembre 2001
• «Willem dessine», Artpress n°274, décembre 2001
• «Dessins in carnets», édition Cardinaux, 2002
• «Willem», Le Magazine du Bibliophile n°28, juin 2003
• «Le dessin en ligne de mire», Hôtel Rivet n°1, février 2004
• «Henry Darger, Lifetime», Artpress n° 300, avril 2004

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Catalogues d'expositions personnelles

• Galerie Les Idées et les Arts, Strasbourg, préface de Gérard Gromer, 2 p.
• Musée d'Art Moderne de Strasbourg, préfaces de Christian Bernard, Eric Michaud, 12 p., 3 ill.
• Galerie Divergence, Metz, préface de Didier Semin, 4 p., 5 ill.
• Centre Georges Pompidou, Paris, préface de Christian Bernard, 4 p., 4 ill.
• Galerie D. Marchés, Châteauroux, préface de Philippe Lacoue-Labarthe, 24 p., 9 ill.
• Galerie J.L.J. Bertin, Lyon, préface de Eric Michaud, 28 p., 31 ill.
• Artothèque de Lyon, préfaces de André Mure, Odile Plassard, 20 p., 10 ill.
• Musée de l'Estampe Originale, Gravelines, préface de Luc Vezin, 68 p. 26 ill.
• Galerie Caterin, Saint-Étienne, préface de Luc Vezin, 12 p., 7 ill.
• Cours de la Liberté, Lyon, préface de Gilbert Lascault, 54 p., 22 ill.
• Espace Arts Plastiques, Villefranche, préface de Hervé Bauer, 2 p., 1 ill.
• Artothèque du Limousin, Limoges, préface d'Eric Michaud, 6 p., 4 ill.
• Cahier de la Serre N°31, Saint-Étienne, préface : Francis Renoir, 20 p., 8 ill.
• Arsène Bonafous-Murat, Paris, préface : Hervé Bauer, 24 p., 7 ill.
• Bibliothèque Municipale, Lyon, Fonds Michel Chomarat, 66 p., 30 ill.
• Galerie Lola Nikolaou, Thessalonique,Grèce, Préface de Markos Vlahos, 24 p., 9 ill.
• Bibliothèque Municipale de Mulhouse, Texte de Daniel Sardet, 48 p., 22 ill.
• Artothèque de Nice, Texte de Muriel Barbotte, 4 p., 1 ill.
• Artothèque de Nîmes, Texte de Christian Skimao, 6 p., 4 ill.
• Alliance Française, Manille, Préface de Françoise Biver, 24 p., 17 ill.
• Musée de l'Estampe originale, Gravelines, Préface de Francis Renoir, 16 p., sans ill.
• Théâtre Saint-Quentin-en-Yvelines, Entrées & Sorties de F. Biver et Scanreigh, 40 p., 21 ill.
• Hôtel de Ville, Villeurbanne, Préfaces de C. Gourdain, B. Gouttenoire, A. Vollerin, 36 p., 14 ill.
• Centre d'art contemporain, Feurs, Comme un journal de J.-M. Scanreigh, 36 p., 40 ill.

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Catalogue raisonné

• «Scanreigh, de 1973 à 1988», Préface d'E. Durif, 124 p., 176 ill., Bibliothèque Municipale, Lyon
• «Scanreigh, Suite à tiroirs (1984 à 1988)», Postface de Françoise Biver
• «Décor intérieur noir», 60 p., 37 ill., Café des deux rives, Genève


SCANREIGHblancJean-Marc Scanreigh peinture© Scanreigh
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Livres
• Solange Clouvel, «TONDO», 61 p., 20 ill., Editions Esdée, Camoël
• Jacques Jouet, «Pour un Scanreigh historié», 160 p., 220 ill., Editions Mémoire Active
• B. Duborgel, «Papiers Epiphaniques», Brifflot, Claudé, Favier, Kalfas, Scanreigh], p.77 à 90, 3 ill., Comp'Act, Seyssel
• Hervé Bauer, «L'Image devient hantée», 100 p., 44 ill., Editions Michel Chomarat, Lyon
• Eric Michaud, «Le Grimaçant des choses» , 44 p., 10 ill., Editions Michel Chomarat, Lyon
• D. Leclerc, «Cimetière Crimeterre de Prague», 36 p., 2 ill., Ed. Gervais Jouan, Villeroy
• Josette Rasle, «Ecrivains et artistes postiers du Monde», p 156 à 163, 8 ill., Cercle d'Art, Paris
• P. Courtaud, «La répétition devient amoureuse», 44 p., 8 photos par A. Kaiser, La Main Courante, La Souterraine

Don du collectionneur Gilles Blanckert / Alizée Sarl
• Manufacture des Tabacs — bibliothéque Universitaire Lyon — Exposition permanente des œuvres de Jean-Marc Scanreight

Collections publiques et privées
• Musée d'Art Moderne de Strasbourg
• Musée d'Art Contemporain de Saint-Etienne
• Musée de l'Estampe Originale, Gravelines
• Musée de Belfort
• Musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône
• Musée des Art Décoratifs, Lyon
• National Gallery of Austrialia, Camberra
• Bibliothèque Nationale de Paris
• Bibliothèque Municipale, Lyon et Mulhouse
• Ville de Lyon et Villeurbanne
• Conseil général du Rhône
• Ambassades de France de Tunis et de Caracas
• FRAC Rhônr-Alpes et Alsace
• Fonds National d'Art Contemporain (FNAC), Paris
• Fonds Michel Chomarat, Bibliothèque de Lyon
• Fondation Paribas, Paris
• BNP, Paris
• Hôtel Méridien de Paris et Nice


Jean-Marc Scanreigh© TP
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