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Guillaume TREPPOZ
Peintre Sculpteur

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Guillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume TreppozblancGuillaume Treppozblanc© Guillaume Treppoz
Né en 1959, vit et travaille à Lyon
 
Chez Guillaume Treppoz, le processus est rhizomatique. Jouant sur les bordures et disposant des connexions bifurquées, des croisements acrobatiques, il avance en greffant et bouturant, il branche entre eux tous les éléments de diverses natures, appartenant à des univers différents. Il libère des forces qui coulent, qui passent entre, dedans, dessus, dessous. La mouvance des formes et les mélanges métamorphiques dimensionnent son travail : jamais ce travail ne répond à un point de commandement central. Rhizomatique, il ne répond pas non plus à une structure rigide qui déterminerait statistiquement des valeurs de position et un sens univoque de direction. Le processus retourne et emporte ce qu'il traverse : combinaisons proliférantes selon une logique des conjonctions mélangeantes, dans la folie raisonnée du grouillement...

Guillaume TreppozblancGuillaume Treppoz© Guillaume Treppoz
 
...Henri Ughetto et Guillaume Treppoz se croisent donc dans les catacombes et sous les tropiques, pour se rejoindre au milieu d'une ligne sécante à leurs deux territoires. Alors, sur l'archipel vinylique d'un discoland en trente-trois îles microsillonnées, on peut sentir comploter ensemble les gouttes tuméfiées de plâtre carné et les gouttes séchées de sang peint.
         Joël Couve (extraits)
 
Guillaume Treppoz "Multiplication Rouge"blanc© Maxime Brochier


Guillaume Treppoz lance les inconnues de la multiplication rouge sur le plan vif d’une intuition sensible de la matière qui, propulsée par une intelligence instinctuelle, plonge dans la variation infinie de son mouvement continu.
L’oeuvre rhizomatique de GT construit son univers par prolifération et atteint, à une limite vertigineuse, sa cohérence solide. La multiplication rouge participe de ce rhizome qu’elle fait croître en déroulant les lignes ambulatoires de ses mélanges et de ses transmutations, de ses transformations et métamorphoses spécifiques. Elle active la puissance processuelle d’une répétition différenciante qui, en multipliant les corpuscules, en multiplie les possibles : le plus petit écart provoque un surcroît décisif de singularité et met en contacts aventureux des hétéroclites. Cet événement plastique et de sensation libère l’intensité, car la multiplication réalise la puissance expressive du flux rouge. La forme treppozienne est une forme-mouvement qui distribue ce flux circulatoire dont elle répercute les éléments de proche en proche alors que les modules corpusculaires interagissent les uns sur les autres, remaniant ainsi leur combinatoire.
La multiplication déchaîne aussi un chromatisme contagieux qui fait monter la matière dans ses souffles générateurs. Rouge, ici, est une variation de tonalité du cramoisi sédimenté au rose carné en passant par la pulpe vulvaire des pourpres mutants, afin que le blanc mat devienne « l’éclat fortuitement opaque du transparent pur » (Goethe).
GT prouve par la multiplication rouge que la matière est d’autant plus multipliante dans ses actions qu’elle est divisible dans sa structure physique.

Mille souffles et mélanges, mille croisements et sauts, mille connexions et itinéraires, mille concavités et convexités sur la surface corpusculaire où nous aussi multipliés quand, dans une lactescence ossifiée, les anges mortifiés signent avec des écorchés le bail rouge des nidations antérieures… Pourtant, l’inquiétude toxique des abysses vénéneux ne perturbe plus maintenant les émulsions moléculaires des mousses alvéolaires… Des ventres ouverts dispersent les tissus sans déchirures d’une peau écarlate qui, en résorbant ses ecchymoses, lisse sa surface et prend de la vitesse au milieu rouge de l’appareil plastique.
Alors, ce n’est plus la terre qui nous tient mais le sang de l’oeuvre qui nous emporte.
         Joël Couve, octobre 2009

Guillaume Treppozblanc© Maxime Brochier
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Bibliographie
Guillaume Treppoz, Entretien avec Henri Ughello, Préface de Harald Szeernann et d'Orlon, Éditions Fage - 2004

Acquisitions
Collections Antoine de Galbert (Maison Rouge)
Centre Georges Pompidou (donation Daniel Cordier)

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