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13e BIENNALE D'ART CONTEMPORAIN DE LYON
Du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016


Thierry Raspail, Directeur artistique de la Biennale de Lyon ouvre une nouvelle trilogie 2015-2019 autour du mot «MODERNE»

Presque une histoire
Après avoir assuré le co-commissariat des trois premières Biennales de 1991/95, je propose depuis, aux commissaires que j'invite, de réfléchir à un mot qui synthétise pour moi l'actualité artistique du moment. Ce mot vaut pour trois éditions et compose la trame d'une trilogie d'une durée de six ans. Par conséquent, c'est un long moment que l'on parcourt… C'est déjà presque une histoire…

La Vie Moderne
Pour 2015 et jusqu'en 2019, j'ai choisi de cheminer avec « moderne », substantif et qualificatif. Moderne n'est pas modernisme et n'est pas non plus modernité, mais il (ou elle) peut les contenir, les happer ou les exprimer. Et nous savons parfaitement et ce depuis longtemps, depuis Rimbaud au moins, qu'« il faut être absolument moderne ».
Aujourd'hui, tout est désormais moderne : le néo-modernisme qui sévit dans les arts visuels comme le vintage qui charme le design ou encore le « re-enactment » qui fait de l'histoire un subjectif présent. On a écrit l'anthropologie des Modernes au pluriel (Bruno Latour), dès lors il nous reste le singulier.
Y a-t-il une singularité du moderne ? Quel est son « mode d'existence » quand il s'agit d'art ?
Le pré, le post, l'hyper, l'alter, l'anti sont indéfectiblement modernes aujourd'hui. Pourtant, le moderne au temps des avant-gardes distinguait « le domaine d'élection » de l'artiste, des terrains vagues qui l'entouraient. Depuis, le moderne tardif — avec le postmoderne — a découvert le flux, l'hybride, le bricolage en même temps que les cultures subalternes, le vernaculaire, et l'Autre. Le moderne a tenté vainement de se « défaire » de l'occidentalocentrisme qui pourtant l'a créé, tandis que l'Afrique, la Chine, l'Inde, pour faire vite, l'acceptaient et l'élargissaient… Et voici que pointe maintenant un folkmoderne, un transmoderne…
Puisque l'interconnectivité a supprimé « la discordance des temps » chère à l'historiographie classique, il n'y a désormais plus qu'une époque, moderne, qui règne à l'échelle de la planète. Nous essaierons d'en clarifier les diffractions, d'en mesurer l'impédance, d'en voir les failles et les dos-d'âne.

Biennale 2015
J'ai confié le premier tome de cette trilogie moderne à Ralph Rugoff, commissaire de l'édition 2015. Il est inutile de préciser qu'il ne sera pas question de définir le (ou la) moderne, mais d'en rapporter l'expérience inédite dont les artistes créent l'histoire. Thierry Raspail, Directeur artistique de la Biennale de Lyon


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Biennale de Lyon 2015blancBiennale de Lyon 2015
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Avec les Artistes
Michael Armitage, Kader Attia, Darren Bader, Sammy Baloji, Yto Barrada, Hicham Berrada, Camille Blatrix, Michel Blazy, Mohamed Bourouissa, Céleste Boursier-Mougenot, Nina Canell, George Condo, Alex Da Corte, Jeremy Deller, Simon Denny, Jessica Diamond, Thomas Eggerer, Cyprien Gaillard, Fabien Giraud, Raphaël Siboni, Guan Xiao, Anthea Hamilton, He Xiangyu, Camille Henrot, Hannah Hurtzig, Cameron Jamie, Johannes Kahrs, Lai Chih-Sheng, Emmanuelle Lainé, Laura Lamiel, Liu Wei, Andreas Lolis, Magdi Mostafa, Daniel Naudé, Mike Nelson, Nguyen Trinh Thi, Otobong Nkanga, Katja Novitskova, Ahmet Öğüt, George Osodi, Anna Ostoya, Tony Oursler, Marina Pinsky, Julien Prévieux, Jon Rafman, Miguel Angel Rios, Ed Ruscha, Massinissa Selmani, Marinella Senatore, Avery K. Singer Lucie Stahl, Tatiana Trouvé, Andra Ursuta, Klaus Weber, T. J. Wilcox, Haegue Yang, Yuan Goang-Ming, Arseny Zhilyaev



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La vie moderne
« La Biennale d'art contemporain de Lyon, intitulée La vie moderne, réunira des artistes explorant le caractère contradictoire et contingent du projet moderne tel qu'il s'est développé dans différentes régions du monde, aussi bien sur le plan de l'esthétique et de la philosophie que sur celui des formations sociales, de la subjectivité et de la technologie. Les œuvres exposées refléteront les mutations permanentes tout comme les changements récents auxquels sont soumis nos scénarios de « vie quotidienne » ainsi que nos manières de voir et de penser.
Dans ce titre, La vie moderne, il y a (inévitablement) une dimension ironique, qui tient en grande partie au fait que le mot « moderne » est de nos jours quelque peu anachronique. La notion de « monde moderne » est désormais devenue une sorte de curiosité, une relique historique d'un autre siècle. Ce mot, en effet – ou le concept même de « moderne » –, a été si largement et minutieusement déconstruit, critiqué, dénigré et galvaudé qu'il n'est plus aujourd'hui qu'une caricature de lui-même.
Pourtant, il est impossible de s'en débarrasser, comme de le laisser en paix. Il y a toujours quelqu'un pour venir rectifier le « moderne ». Ainsi nous retrouvons-nous aujourd'hui confrontés à une espèce de modernisme zombie : à chaque fois que nous pensons l'avoir définitivement achevé, il revient à la charge sous une autre forme et avec un tout autre objectif. (Là où le post-moderne a connu une fin atroce, il me semble que le moderne subsiste pour sa part dans un état proche de la demi-vie). Dans le langage courant, évidemment, le mot « moderne » est utilisé pour « nouveau ». Mais il porte en lui l'ombre d'autres significations, qui naissent à mesure de la connaissance que nous avons de son histoire longue et complexe, et des différentes traditions modernes – en art, architecture, politique, musique pop et bien d'autres domaines. Ainsi, dire d'une chose qu'elle est « moderne », c'est la doter d'une aura d'incertitude. Je pense qu'il s'agit là d'une évolution positive, car le « moderne » au sens classique du XXe siècle a souvent cherché à dissimuler son caractère contradictoire, et notamment ses liens problématiques et profonds qui l'unissent avec le non-moderne. (Il n'y a qu'à voir comment l'architecture moderne de Le Corbusier est née, en partie, de sa rencontre avec l'architecture en stuc des villages d'Algérie.) Ce que nous considérions à une époque comme « moderne » était, en même temps, étroitement lié à l'histoire et aux cultures des territoires colonisés d'Afrique, des réfugiés des pays périphériques en Europe, etc.
Le « moderne », en d'autres termes, n'a jamais été conçu dans une éprouvette. Pas plus qu'il n'est une idée statique. Par conséquent ce que j'espère, c'est qu'aujourd'hui une discussion autour de « moderne » nous éclairera sur la façon dont il continue de s'étendre et de se développer, d'acquérir de l'épaisseur et de se charger de nuances, d'évoluer en s'adaptant à des contextes toujours nouveaux.
Pour finir, la seule dimension historique cruciale du « moderne » qui perdure actuellement est certainement, d'après moi, sa capacité à mettre en doute – non pas de s'embourber dans une mise en cause personnelle ou de recourir par défaut à un scepticisme universel systématique, mais bien de contester sans cesse le nouveau « normal », c'est-à-dire de reconsidérer et d'étudier les relations que nous entretenons les uns avec les autres, avec nos images, avec le monde qui nous entoure et les avancées technologiques, notamment. » Ralph Rugoff



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La Biennale de Lyon présente trois expositions :

La vie moderne
Sucrière Musée d'art contemporain, Musée des Confluences

Ce fabuleux monde moderne
Le Plateau/Région Rhône-Alpes

Rendez-vous 15
IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes

Et deux plateformes :
Veduta et Résonance






















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