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Josette RISPAL
Plasticienne Sculpture


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Les Obsidiens en MouvementblancLes Obsidiens en MouvementblancrispalblancJosette RISPALblancblanc
© Josette Rispal photos DR
Êtes-vous «Obsidien» - Les Obsidiens en Mouvement
Automne 2014 création à Paris avec un groupe d'amis du mouvement Obsidien


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Rispal – issime
     Un autre monde est né à Paris près de la Seine dans la cave d'un étrange garage, celui de Josette Rispal, sculpteur de rêves. Entre matières et chiffons restitués à la vie, elle façonne, maçonne, compose, enchante et étonne. Les noirs obsidiens, soudain devenus bruns comme sculptés dans le pain d'épices, se bousculent et tentent de prendre place dans cet univers limite-inquiétant mais si beau ! Beau parce-que très fort. Angoissant à qui ne peut comprendre. Familier à celui qui sait voir et doux à qui sait recevoir.
     Masques aux couleurs insensées, fleurs de lumières, témoins d'un avant l'après, monceaux de quelque-part où l'on n'a pas accès. Sauf si on le mérite absolument. Chiffonnettes qui se multiplient à la vitesse des lapins, dentelles de lune et poussières de nuages, rideaux de parfum. Il ne manquait plus que les perruques en coquillages portés par des sirènes, elles sont là, ne vous inquiétez pas, au milieu des madrépores, des ammonites et des huitres perlières.
     Les Recensés de la crèche magdaléenne sont devenus multitude, on ne peut les compter, brillantes sentinelles composites de métal et d'alchimie elles veillent sur le pré-carré de l'artiste.
 Une suave touffeur d'encens, ajoutée à l'émerveillement de tant de complicité silencieuse m'enivre. Il me vient une larme d'âme, comme une perle fluide sur la joue, comme l'infime musique inattendue d'une feuille de soie bougée, entendue de l'intérieur.
     Elle ne demande rien, elle donne. Sa motivation : ré enchanter le monde. Et comme elle y parvient !
En haut, d'autres artéfacts attendent dans un silence assourdissant le doux son de la clé dans la serrure. J'y retrouve les petits bouts de rubans, de plumes échappées d'un boa, un tube de rouge à lèvres, une jarretelle orpheline et des dentelles jaunies que j'avais religieusement déposés à la porte de l'atelier, de part et d'autre sur des dames.
     Les dames : la reine Margot, la fumeuse, la prostituée, la magicienne, la journaliste qui me ressemble un peu… On se repose les yeux sur l'arbre à cravates, symbole de testostérone dans ce monde de féminité interlope. Je m'émeus de savoir que Cioran, Mastroiani, Sagan, Bernard Frank, Arielle Dombasle et mille autres personnalités ont emprunté avant moi le chemin de lumière.
     « En l'île quittée du soir qui tombe »* est le titre d'un livre d'Henri-Hugues Lejeune, son écrivain de mari. Un livre de verre, de couleurs et de coulées de mots intimes, illustré par Josette Rispal, l'artiste la plus libre de l'univers, l'inclassable, l'insaisissable.
     Je quitte cette amie presque sœur, apaisée et récompensée. Je la sais muséable et je n'ai qu'un souhait, partager mes émotions avec vous tous. Alors, à quand un musée Rispal à Paris ?
     Mylène VIGNON



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Rispal
© Josette Rispal photos DR
L'Humanité


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Josette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL ChiffonnettesblancJosette RISPAL Chiffonnettesblanc© photos TP

Née à Aurillac, vit et travaille à Paris.
 
Pour la première fois exposée à Lyon, vous découvrez les visions, les mémoires, les métamorphoses de Josette Rispal, que nous vous montrons par le « bout de notre lorgnette » :
Face à Face, des effigies réalisées sans retenue et pour son plaisir. Des « ré-créations », entre les grandes oeuvres dites majeures, telles Les Masques Peaux, La Cascade de lumière, Les Grands Témoins...
Et une installation mystique, Triangularium tout spécialement assemblé pour cette biennale.
Rage Dedans, une exposition forte et singulière à la hauteur de l'oeuvre de Josette Rispal.
Nous sommes fiers et heureux de vous faire connaître le travail de cette artiste que nous avons d'emblée aimé et avec laquelle nous partageons depuis 1999 d'intenses moments artistiques.
     Yvonne Ravachol-Bonhomme

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Visiter l'atelier de Josette Rispal
c
'est entrer dans un autre monde, celui d'un imaginaire en recherche et en expansion constante. Cette artiste de renommée internationale n'a jamais cessé de puiser en elle cette part d'intime à la fois simple profonde, inouïe. Josette Rispal a toujours su se démarquer, fuyant les modes, pour mieux se laisser être et donc laisser vivre en elle cette inspiration dont les visages multiples sont comme autant de chemins menant vers la beauté et la lumière.
Les œuvres de Josette Rispal sont d'un autre monde parce que ce ne sont pas des œuvres égotiques mais comme ouvertes sur une aura qu'elles préfigurent, celle d'une lumière qui nous invite à demeurer, là dans le présent, pour vivre de splendeurs hétéroclites, à commencer une vie neuve. Cette artiste possède un secret « ouvert » qui n'a pas de nom, la clé est à l'intérieur de chacun. Et c'est en regardant, une, deux, trois puis quatre œuvres que la porte va peut-être s'entrebâiller, alors plus besoin de clé, l'esprit s'émancipe, devient plus clair…
Ce qui frappe chez elle, c'est peut-être ce déploiement de sujets, de matières utilisées, une ouverture vers les ailleurs qui lui permet d'accueillir ce que le monde finalement invente pour elle. Josette Rispal n'accomplit pas son œuvre, elle est son œuvre qui se laisse approcher, contempler par nous, visiteurs, qui avons bien de la chance.
Françoise Sagan a écrit sur elle : « Josette Rispal est, avec quelques autres artistes, l'une des seules à distinguer sur notre terre et à nous présenter comme autant d'étranges, menaçants et superbes cadeaux, les terribles et insoignables blessures qu'elle supporte et fait tourner avec elle autour de mille soleils sans compassion sinon peut-être celui de l'art. »
     
Henri-Hugues Lejeune

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Extrait du discours de Christine Albanel prononcé à l’occasion de la cérémonie de remise des insignes de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur à Josette Rispal lundi 16 février 2009
... Lors de cette exposition (Musée d’Orsay, Paris), se mêlaient aux œuvres d’hier de beaux éclats modernes : des Dieux Lares, des Grands Témoins, des Fleurs Lunaires… vos œuvres, chère Josette Rispal, ces grandes sculptures toutes de verre et de force. Car en vous, l’amour de l’art est également la passion de créer, de façonner les matières, d’inventer les mondes. Depuis une rencontre qui fut une révélation, dîtes-vous, avec la terre glaise, ce matériau brut et simple, vous ne cessez de sculpter, multipliant les techniques et jouant de toutes les matières. Du bronze à la terre cuite, en passant par les métaux, le verre ou les matériaux de récupération. Pour ces derniers, vous avez une tendresse particulière. Vous les arrachez à l’oubli pour faire naître la magie et l’enchantement. A l’image de vos Vestiges, par exemple, ces mannequins fascinants vêtus de guenilles et parés des breloques les plus insolites. Vous aimez le verre également, aux lumières et aux couleurs chatoyantes. De sa fragilité apparente, vous tirez une puissance sans égale. Ainsi de votre Cascade de lumière, cette impressionnante sculpture en verre polychrome réalisée pour l’entrée du tunnel de Puymorens. Ainsi de la sculpture monumentale de béton et de verre que vous avez réalisée pour l’autoroute Clermont-Ferrand-Périgueux. Les mondes se mêlent grâce à vous, chère Josette Rispal : l’art et la vie, les matériaux et les techniques, le monumental et le rêve, il y a tout dans vos œuvres. Vos installations en témoignent, ainsi de celle qui, place de la Concorde, fin décembre dernier, projetait des images tirées de vos sculptures et mises en fusion par les machineries holographiques de Cyril Vacher.
Tous ceux qui ont eu la chance de contempler vos œuvres, en France et à l’étranger, dans des galeries, dans ces lieux alternatifs que vous aimez ou au Salon des Indépendants, le savent : vous créez à partir de tout ce qui fait l’homme Ce sens de l’humain, il guide votre activité d’artiste comme il a guidé la donation exceptionnelle faite avec votre mère. Pour votre contribution capitale à l’enrichissement de notre patrimoine et de notre création, Josette Rispal, Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons chevalier dans l’Ordre de la légion d’honneur.

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Installation Spatiale
Josette Rispal et Cyril Vachez © Anaïs Vachez
Place de la Concorde > la Grande Roue
Images projetées tirées des sculptures en pièces uniques de Josette RISPAL.
Mises en fusion par les machineries holographiques de Cyril VACHEZ.
Matière sonore de Cyril FONTENEAU.

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À la Tour Effiel
Josette Rispal et Cyril Vachez
© Anaïs Vachez
«Hommage à Antonin Rispal» Installation virtuelle de Josette Rispal et Cyril Vachez Musique Cyril Fonteneau Partenaires Société d'exploitation de la Tour.

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La vie, le foisonnement, la préciosité pourraient être les trois mots principaux des oeuvres de Josette Rispal.
Une hypothèse seulement parce que trois mots ne suffisent pas, ni aujourd'hui, ni demain...
Comme sur un manège de fête foraine, votre tête puis votre esprit va chavirer, va s'enivrer de cette effervescence colorée, de ces curieux assemblages, de ce monde presque extravagant. Mais au-delà de certains vertiges ne garderez-vous pas un souvenir de joie et de surprise mêlée ?
La différence est là. Après une nouvelle découverte artistique, on se doit de sortir enchanté, ravi, admiratif, pour enfin créer l'échange d'une sensation, d'une réjouissance.
      Céline Lathuilière
 
 
Il était une fois une petite fille qui, depuis son pensionnat parisien, rêvait sans doute déjà d'un « monde enchanté ». Chaque séjour dans son Auvergne natale, auprès de ses grands-parents maternels, était pour elle l'occasion de mettre en scène un spectacle : Le Cirque Fanny. Et c'est ainsi qu'un moulin à grains devenait lieu de représentations : les enfants du coin étaient alors invités à venir admirer une toute jeune comédienne, dans des costumes et décors de fortune, pour la plupart confectionnés à partir de vieux vêtements tirés des poubelles.
 
Bien qu'issue d'une famille éloignée de toute préoccupation autistique, Josette, en grandissant, va conserver son éveil créatif. Elle deviendra d'abord modèle, mais un bien curieux modèle qui, encore une fois, se plaît à créer de mises en scène, à l'insu du peintre pour lequel elle pose. Puis, le manque d'argent la poussant à donner naissance à l'illusion, elle restaurera de vieux meubles trouvés dans la rue ou encore se taillera des habits dans des tissus de récupération.
 
Cependant, ce n'est, qu'en 1974, au hasard du modelage d'une boule de terre glaise, que Josette va découvrir le moyen d'expression dont elle était depuis si longtemps intensément en quête - la sculpture - et qui est à l'origine de l'oeuvre de l'artiste aujourd'hui. Car il faut bien parler d'une OEuvre, avec un grand "O", à propos des productions de cette autodidacte. Avec les années, les techniques et les matériaux se sont multipliés, suscitant une profusion d'oeuvres qui, en prenant place dans son atelier-résidence, forment en soi une gigantesque création : un lieu magique pour tous ceux qui ont la chance d'y pénétrer, Le Monde Enchanté de Josette.
 
Heureusement pour nous tous, point n'est nécessaire de fouler le sol de cet univers pour découvrir l'immense talent de l'artiste, chacune de ses présentations nous laissant entrevoir son imagination débordante. Certes, les performances, expositions et rétrospectives auxquelles Josette se livre ne pourront jamais restituer l'atmosphère particulière de cet ancien garage métamorphosé en un fastueux, palais. Mais déjà nous révéleront-elles que ce scintillement est le fruit d'un don certain pour accommoder les restes. Car s'il arrive à la plasticienne de créer avec les matériaux les plus nobles - je pense notamment à ses sculptures en bronze ou à ses masques et fleurs lunaires en verre de Murano - c'est surtout avec des éléments de bric et de broc qu'elle compose, fidèle à une habitude de l'enfance : d'un rien faire naître l'enchantement.
Ainsi ses Chiffonnettes, poupées de tissus ornementées de petites trouvailles - plumes, perles, boutons, fleurs artificielles... -, ses Verres non déformés, assemblages de fragments d'objets, comme leur nom l'indique en verre, sauvé d'une mort certaine - bouchon de carafe, grappe de raisin, tête de cheval... -, ou encore ses Vestiges, mannequins richement revêtus des guenilles et breloques le plus folles - masques de carnaval, perruques, corsages et jupons de tulles et de dentelles, bas filés, colliers de ressorts et de coquillages... -, qui se veulent quant à eux une caricature de notre société de consommation.
 
Des matériaux patiemment accumulés, rescapés des poubelles, des encombrants ou encore offerts à Josette par des proches soulagés de cette « mise au rebut périphérique ». De matériaux à ses yeux trop vite abandonnés, sauvés grâce à son intervention. En effet, récupérer n'est pas seulement pour Josette un geste d'accoutumance, une formidable possibilité de créer à moindre coût ou encore un excellent moyen de profiter d'une densité émotionnelle dont l'objet fraîchement acquis est dépourvu. C'est aussi une manière de réagir à l'indécence que nous avons, au sein des sociétés industrialisées, à privilégier le flambant neuf et pour cela à éliminer trop rapidement, alors que tant de gens n'ont rien.
 
De l'activité ludique d'une fillette à l'activité artistique d'une femme, il ne semblerait donc avoir eu qu'un pas, tellement Josette a su préserver sa capacité à faire naître d'un rien l'illusion. Ce n'est qu'en prenant le temps d'une seconde lecture que l'on s'aperçoit pourtant combien son art est loin d'être simplement esthétique.
     Stéphanie Remy, Docteur en ethnologie de l'Université de Strasbourg (Le rejeté et le rien complices de l'art : Regard sur l'imaginaire populaire français contemporain en prise avec la récupération, octobre 2001).

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Josette Rispal à l'atelier
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Josette Rispal au Musée d'Orsay
Royal cadeau pour son vingtième anniversaire, le musée d’Orsay vient, d’autre part, de recevoir une exceptionnelle donation de près de 300 meubles et objets d’Art Nouveau, rassemblés entre 1900 et 1910 par Émile Gallé, Louis Majorelle, Carlo Bugatti, Hector Guimard, Jacques Gruber, Alfons Mucha et d’autres artistes majeurs — offerts par la veuve et la fille d’un collectionneur passionné mort en 2003 à l’âge de 83 ans : Antonin Rispal.
Ce magnifique ensemble de meubles, vases, bronzes, céramiques, verreries, orfèvrerie, vitraux, offert sans aucune condition d’exposition ou de regroupement, apporte un enrichissement fabuleux aux collections d’objets d’art du musée déjà fortes de quelque 2000 pièces. Il est présenté pendant deux mois dans une exposition spécifique, « la donation Rispal », avant d’être réparti dans différentes salles du musée et plus tard installé dans un pavillon spécialement aménagé.
Étonnante histoire que celle d’Antonin Rispal, un enfant de cultivateurs auvergnats qui gardait les moutons, venu en 1945 à Paris avec sa femme Joséphine pour chercher du travail après avoir échappé à l’exécution pour faits de résistance sous l’occupation allemande. Devenu hôtelier il se mit, sous l’influence d’un cousin, à collectionner les pots de tabac, puis, à force de « chiner » chez les brocanteurs et aux marchés aux puces, se prit de passion pour le « style 1900 ». Un style à l’époque plutôt méprisé (on l’appelait le « style nouille ») et pas cher du tout… C’est parce qu’il ne savait plus où stocker ses collections qu’il se décida à ouvrir deux boutiques d’antiquaire, Il allait bientôt devenir une figure emblématique du renouveau de la vogue de l’Art Nouveau sur le marché de l’art. Mais lorsqu’après sa mort sa fille Josette, elle-même sculpteur sur verre, fit l’inventaire des objets qu’elle allait offrir plus tard à la France, elle découvrit une collection personnelle, demeurée inconnue même des proches de son père, de vases 1900 sur lesquels étaient gravés des troupeaux de moutons avec leur berger…
La valeur de la donation de Joséphine et Josette Rispal représente aujourd’hui près de quinze ans du budget d’acquisition du département des objets d’arts du musée. Parmi les objets-vedettes, un tourbillonnant lustre du sculpteur Raoul Laroche, un vase « Fougères » de Jacques Gruber, le bureau de dame « les Ombellules » d’Émile Gallé, un vase à quatre pieds en verre translucide grenat à décor émaillé d’Auguste Jean, ou encore une statuette en bronze du peintre tchèque Alfons Mucha, à qui Sarah Bernhardt inspira des affiches célèbres.
Josette Rispal y a ajouté un don particulier d’objets mobiliers ayant appartenu à l’actrice, parmi lesquels un extravagant fauteuil en érable, sycomore et marqueterie de bois variés. Trois ensembles de sculptures sur verre de Josette Rispal au titre évocateur, « Dieux lares », « Grands témoins », « Fleurs lunaires », rythment la présentation de la donation. Serge Lemoine, président du Musée d’Orsay, souligne la présence impressionnante de ces œuvres dont la taille imposante (certaines à l’échelle humaine), le poids et la densité ne sont pas d’habitude associés aux caractéristiques du verre : lumière, transparence, éclat des couleurs, jeu des reflets. Les « Grands témoins » sont présentés sous le motif de « style nouille » imaginé par Antonin Rispal pour la façade d’une de ses boutiques. Une élégante façon pour Josette Rispal de s’insérer dans la politique des « Correspondances » initiée par Serge Lemoine pour l’entrée de l’art contemporain au musée d’Orsay : un artiste étant invité à choisir une œuvre du musée et présenter l’une des siennes en regard.
     Extrait du magazine du Ministère des Affaires Étrangères Actualité en France. Auteur : Claudine Canetti

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En janvier 1991, Josette Rispal organise une grande rétrospective Chomo pour fêter ses 84 ans, à Milly-la-Forêt. Nombreux reportages, article sur Chomo dans Raw Vision, la revue internationale de l’art visionnaire.
rétrospective ChomoblancJosette Rispalblancrétrospective Chomoblanc© Chomo
Quelques pensées de Chomo (1907-1999)
      Guérir par le refus de la connaissance.
      Attention au gouffre du raisonnement !
      Une seule porte de sortie : le rêve !
      Avoir osé aller jusqu’aux extrémités de l’âme.
      L’homme a plus besoin de mystère que de pain.
      L’illuminé, c’est celui qui croit à l’impossible.
      Je ne suis pas instruit des hommes, je suis instruit du ciel.
      Émettez des cellules d’amour.
      Vivre non pas pour être mais pour devenir.
      Dépassée la frontière de la souffrance, c’est la béatitude.
      Crée ou aide à créer si tu ne peux le faire.
      La vitesse est une insulte au créateur.
      Le critique d’art est un danger public.
      La religion meurt avec sa définition.
      Chomo, gardien des valeurs spirituelles à l’état pur.
      Je suis riche de pauvreté, ils sont pauvres de richesse.

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Josette RISPAL selon Françoise Sagan
Le bon terme pour décrire Josette RISPAL n'est pas GÉNÉROSITÉ, signe de moralité et de naïveté à notre époque, ni CURIOSITÉ qui est fort répandu et parfois de force, ni VITALITÉ qui n'est qu'un écho de bonne santé. Or, si elle est généreuse, vive et curieuse, Josette Rispal n'évoque pourtant ni la moralité ni le tout-venant, ni la salubrité publique. Non, le mot pour elle serait PROFUSION.
Elle jette à profusion vers le monde la vie, les figures, les images, un regard passionné, dépensier et charnel. C'est une femme qui embrouille. Par exemple elle a les cheveux roux, le corps cambré, les yeux transparents, la peau émotive, et on se demande après son départ comment elle fait pour avoir les yeux cambrés, la taille transparente et les cheveux émotifs. Non, ce n'est qu'à propos de son public, de ses fans, qu'on peut peut-être parler de confusion, et ce n'est qu'à propos d'elle et parce qu'elle fait ce qu'elle fait, qu'elle crée ce qu'elle crée, que l'on peut et qu'on doit utiliser la profusion.
Elle use à profusion c'est vrai, tout ce que la terre lui offre et tout ce qu'elle en accepte. D'elle même elle donne des humeurs, des élans, des refus, des toquades, des départs, des mouvements ; et ce sont ces mouvements du cœur humain ou de la matière brute qu'elle immobilise devant nous, soudain, en des êtres aussi agiles que figés aussi concernés que distraits et aussi sensibles que pétrifiés. Mais de quoi sont-ils faits ? Toutes les matières lui sont bonnes, toutes les nuances, toutes les alliances a priori improbables de ce que notre planète supporte de coloris, de baroque, de souple, de boueux, de bizarre, elle le prend, le remalaxe et le relance devant nos yeux avec la violence et la liberté qui lui sont propres et qui, bizarrement, rapportent de cette recherche brutale et solitaire, anonyme, des objets et des gens à l'air tendre. Sur sa palette nourrie dans les usines, dans les fossés, dans les champs, dans les bijouteries, dans les joyaux faux ou vrais qu'elle ne nommera jamais ainsi, elle tire et nous apporte ces douzaines de cousins amusés qui nous livrent le regard de leur yeux familiaux, ou ces logis bizarres, inquiétants où nous jettent nos rêves ou encore ces jouets tentants ou qui tentèrent nos enfances.
Elle nous restitue, flamboyants et bizarres, immuables, chargés de leurs droits et volatiles de leurs devoirs, cette immense famille parfois perdue, parfois refusée, souvent oubliée, mais proche, si proche. Ce n'est pas le moindre de ses mérites que de nous rendre amicaux, de restituer au pire de notre naïveté ou au mieux de notre perversité, cette tribu venue de nous et de nos ancêtres ; cette tribu, ces cousins, ce double d'une planète ternie pas trop d'incendies qu'elle recolorie et ravive pour nos yeux, et pour un autre sens inconnu et innomé, mais peut-être très précieux et qui est celui de l'insolite.
Josette RISPAL est, avec quelques autres artistes, l'une des seules à distinguer sur notre terre et à nous présenter comme autant d'étranges menaçants superbes cadeaux, les terribles insoignables blessures qu'elle supporte et fait tourner avec elle autour de mille soleils sans compassion sinon peut être celui de l'Art.


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Encore Josette Rispal
Josette RispalblancJosette RispalblancJosette Rispal, La croix aux gros caillouxblancJosette Rispal, Biennale les steles de la creationblancJosette RISPAL creche 2011blanc© photos DR

1986
      Artistes français contemporains, Monnaie de Paris - Paris
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Ambiance de l'exposition Rage Dedans à la galerie Trait Personnel
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Commandes Publiques & Collections
La Cascade de Lumière, (hauteur 16 m), inaugurée par M. François Mitterrand, Président de la République Française, M. Gonzales, Premier Ministre d'Espagne et M. Balladur, Premier Ministre, entrée du tunnel du Puymorens.
Collège Michelet, personnage en verre, (hauteur 2,20 m) Beauvais.
Les illusionnistes, Parc du Conseil Général de l'Oise.
Lulu-Folle, collection LU-BSN.
Vitraux, Église Saint-Pierre du Gros Caillou, Paris.
Art sacré (oeuvre monumentale en verre et métal), Église Saint-Pierre du Gros Caillou, Paris.
Masque, verre et vitrail, Siège de la Société Autoroutes du sud de la France.
Témoins, Hall de l'entrée du Conseil Général de l'Oise, Beauvais.
Masque, terre cuite, Musée Saint-Vic, Saint-Amand-Montrond.
Fertilité, sculpture de verre, hall de l'Institut Supérieur Agricole de Beauvais, Cergy-Pontoise.
Mur de Masques-lumière, le Point-Illusion, exposition de sculptures-environnement, premier appel à une composante de nature, de senteurs, d'eau (ou de son apparence) et de musiques, galerie Elysées-Rond-Point, ave des Champs-Élysées, Paris.
Chaussure à son pied, Caisse d'Épargne, Paris.
Ambassade du Qatar, Paris.
Ambassade d'Égypte, Paris.
Ambassade de France, Panama.


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Josette Rispal Ouvrage «EX-PRIME» collector© photo TP
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